Ok, je vais essayer, mais ce n'est pas une question facile.

Tout d'abord un petit mot sur “croire” : il ne faut jamais croire, seul “savoir” sert à quelque chose.

L'univers n'est pas infini, si par “univers” on entend “ce qui contient la chose physique”, ou encore “le monde réel”, “le monde dans lequel le réel se trouve”. Rien n'est “réellement infini”, car ce qui est réel ce sont les choses qui se trouve “dedans”, dans l'univers. Mais c'est à dire, dans quoi est-ce que le réel se trouve ?

Appelons cette chose infinie une “dimension” (comme x, y, z l'espace, ou encore t le temps), et disons qu’une dimension soit par définition, “sans taille”. Dire qu'une dimension … “possède une dimension infinie” serait une tautologie, c'est à dire que la définition s'appelle elle-même, ce qui l'invalide. Pour ne pas trébucher sur la définition, il faut donc dire qu'une dimension n'en possède pas, que c'est “en elle” que l'on peut définir l'idée de “taille”, de “dimension”.

Un objet physique a donc une taille, et cet objet physique évolue … dans un monde qui n'a pas de taille. Chercher la taille de l’espace vide de l'univers revient à se demander quel est la température du vide, la couleur du vide, etc … et on voit bien que ces questions ne peuvent se voir associer de réponse satisfaisante, tout simplement parce que les propriétés qu'on essaye d'associer “au vide”, cad. à la structure de l'univers, sont des propriétés des objets physiques qui sont dedans, et non pas au vide lui-même.

L'univers réel n'est donc pas infini comme si l'infini était quelque chose. L'infini est une illusion, une idée fausse qui nous envoie sur des mauvais chemins intellectuels de compréhension. Ce qui est réel c'est que l'univers n'a PAS de dimension. Dire qu'il est infini est un abus de langage, c'est assigner une valeur à une propriété, qui n'existe pas.

L'univers n'a pas de taille, pas de bord, pas de couleur, pas de température. L'univers n'est donc “rien”…

Je sais, c'est bizarre, ça heurte la logique. Mais quasiment toute la science depuis un siècle heurte la logique, donc ça ne devrait pas nous surprendre.