On qualifie de “matière” une forme particulière d'entité naturelle qui dispose de 2 caractéristiques :

1. une localisation spatiale,
2. une masse

Puis on découvre que la localisation est la résultante de ce qu'on appelle “inertie”, qui est une propension d'une entité à refuser de gagner un nouveau mouvement. On appelle “masse inertielle” la cause de cette quantité de refus.

Ensuite on découvre que la masse exerce une force d'attraction sur toute autre masse, et on appelle “masse grave” la cause de cette quantité d'attraction.

Enfin, on découvre que “masse inertielle” = “masse grave” dans toutes circonstances, donc qu’on s'est trompé quelque part. On en déduit qu'il n’y a pas 2 phénomènes, mais qu’il n'y en a qu'1.

Et la matière n'est que ça : cette chose localisée qui résiste au changement de quantité de mouvement, qui s'attire mutuellement et qui fait tout ça pour une seule raison.

Depuis Einstein on appelle cette raison la “courbure de l'espace-temps”, et nous avons des équations pour décrire ces phénomènes parfaitement.

Ce sont des phénomènes émergeants et non pas sous-jacents, c'est à dire qu'ils ne composent pas vraiment des caractéristiques objectives de l'entité “matière", mais ils sont plutôt subjectives comme des illusions, des conséquences inévitables de la façon dont on effectue leur observation, alors que ce qui est réellement là est plutôt l'invariant, donc en l'occurrence : l'énergie.

L'énergie est comme la brique de Légo du monde, la chose qui sert à le construire, et qu'on ne peut ni diviser ni altérer ni détruire.

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