Les procès d'animaux. Ça peut sembler étrange aujourd'hui, mais quand on y réfléchit bien la question de la responsabilité est bien plus fondamentale que la question du langage et de son utilisation. Un humain ne pouvant pas parler ne serait-il pas responsable de ses crimes ? Un animal pouvant parler au moyen d'un tableau de signes serait-il considéré possible responsable de ses crimes ? Alors pourquoi ne pas étendre la question à un animal ne pouvant pas parler ? Aujourd'hui on répondrait que manquant d'une forme de représentation élaborée de la question sociale traité, il serait impossible que l'animal comprenne la conséquence de ses actions, or cette façon de penser est mise à mal par de nombreuses observations scientifiques sur les comportements sociaux des animaux, en particulier des grands singes, des mammifères, mais aussi oiseaux, des poulpes, etc... Et la liste s'allonge presque tous les jours. La question des procès d'animaux dépend donc d'une question plus vaste qui est celle des limites et des formes de la conscience, et il est à parier que si cette question n'est pas déjà répondue en blanc ou noir actuellement, c'est parce que la réponse a des niveaux de gris.