Merci Léo pour cette brillante vidéo, une fois de plus. Bien entendu la conscience est un gradient, comme chaque trait biologique comme tu l'as dit. Et bien sûr également que c'est aussi vrai dans le genre humain (Europe vs Asie vs Afrique). Il n'y a pas de telle chose que "l'intelligence", c'est pourquoi aucune définition satisfaisante de ce mot n'existe. Et il faut ajouter qu'un arbre n'est pas un poisson con ni un poisson n'est un arbre con, un arbre est une merveille de l'évolution qui a mis 4.5 milliards d'années à en arriver là, tout comme le poisson, tout comme l'humain et tout comme le virus qui nous force à nous confiner. Nous ne sommes pas des montagnes d'intelligence isolées dans un système idiot et violent, nous sommes comme le système dans lequel nous nous trouvons, car nous sommes une partie de lui. S'il on doit retenir une seule caractéristique qui peut nous définir en tant qu'humain, je dirais que nous faisons tous fondamentalement une erreur principale et c'est celle de croire que notre forme particulière d'intelligence est la seule qui soit, et qui soit intéressante. C'est idiot. Toute forme de vie est intéressante et constitue le summum de l'évolution de son propre domaine. On ne courra pas plus vite qu'un guépard, on ne respirera pas mieux qu'une antilope, on ne volera pas plus vite qu'un faucon pèlerin, on entendra pas mieux qu'une taupe du désert (chrysochloridae), etc.
"La plus grande extinction de masse sur Terre a été accentuée par la combustion du charbon." par Futura Sciences
Changer le monde ? Et perspective. Cette vidéo est absolument parfaite, elle résume bien une vingtaine d'année d'expérience de vie sur Terre et de découverte de l'infinie complexité des problèmes qui nous tiennent à cœur, ainsi que l'impossibilité d'obtenir des réponses satisfaisantes et englobantes concernant simultanément la multitude desdits problèmes. Renoncer à avoir un avis et à juger celui des autres me semble la plus naturelle des conséquences à cette découverte, tout en continuant à agir de la façon qui est la nôtre et selon nos sensibilités à ces sujets. Par Chat Sceptique
Les procès d'animaux. Ça peut sembler étrange aujourd'hui, mais quand on y réfléchit bien la question de la responsabilité est bien plus fondamentale que la question du langage et de son utilisation. Un humain ne pouvant pas parler ne serait-il pas responsable de ses crimes ? Un animal pouvant parler au moyen d'un tableau de signes serait-il considéré possible responsable de ses crimes ? Alors pourquoi ne pas étendre la question à un animal ne pouvant pas parler ? Aujourd'hui on répondrait que manquant d'une forme de représentation élaborée de la question sociale traité, il serait impossible que l'animal comprenne la conséquence de ses actions, or cette façon de penser est mise à mal par de nombreuses observations scientifiques sur les comportements sociaux des animaux, en particulier des grands singes, des mammifères, mais aussi oiseaux, des poulpes, etc... Et la liste s'allonge presque tous les jours. La question des procès d'animaux dépend donc d'une question plus vaste qui est celle des limites et des formes de la conscience, et il est à parier que si cette question n'est pas déjà répondue en blanc ou noir actuellement, c'est parce que la réponse a des niveaux de gris.
