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Ce que personne, JAMAIS, ne va vous dire à ce sujet… c'est que la dette publique n'est pas un malencontreux hasard, c'est en fait une nécessité, donc elle est finement ajustée pour correspondre à une valeur précise. Alors une nécessité, pourquoi ? Et de quelle valeur parle-t-on ?
La dette est une nécessité parce que dans un pays où on peut contrôler les gens avec des “bons points” comme en petite classe (CP, CE1, etc), il faut à chaque instant s'assurer de la valeur desdits “bon points” dans l'esprit des gens sinon la population cesse d'obéir, cesse de travailler, et risque alors de se mettre à penser par elle-même. Et la liberté de penser bien sûr, c'est ce qui doit être évité, n'est-ce pas ?
1/ Mais reprenons. Les gens jugent les valeurs et s'échangent des “bons points” en permanence pour établir ces valeurs, tel que les potentiels de valeur “coulent vers le bas” : si tu me vends ce t-shirt 15€ et que je pense qu'il vaut 20€, je l'achète immédiatement ; mais pour que tu me le vendes 15€ il faut que tu considères que sa vraie valeur soit en réalité 10€, car si tu étais d'accord avec mon estimation à moi, tu ne vendrais pas. Je pensais 20€ tu pensais 10€, résultat la valeur marchande s'est établie entre nos 2 estimations et l'argent s'est déplacé de moi vers toi à cause de cet écart de jugement.
Puis maintenant que je possède un t-shirt je ne vais pas en racheter un autre, mais si tu baisses ton prix de vente je vais à un certain moment franchir un certain seuil à partir duquel je vais à nouveau considérer l'acquisition comme une bonne affaire. Supposons que je pense après le premier achat que la valeur d'un nouveau t-shirt soit maintenant de 17€ (puisque j'en possède déjà un, en acheter un deuxième 1/ perd l'attrait de la nouveauté, 2/ et l'utilité du nouvel objet est différente puisque j'en ai déjà un. Or tout ça constituait une partie du prix), alors dans ce cas si tu baisses la valeur de vente à 12€ (les soldes !) il est possible que j'achète à nouveau.
Et ainsi de suite, jusqu'à ce que vendeurs et acheteurs soient d'accord sur le prix et que les ventes diminuent jusqu'à l'utilité stricte. Avant d'atteindre ce prix “d'accord”, toutes les spéculations sont possibles, et quand ce prix est atteint, les spéculations s'arrêtent naturellement. Le marché en libre concurrence est donc une immense machine à établir les valeurs, et ces valeurs ne peuvent s'établir que lorsque les “bons points” circulent.
2/ Or pour initialiser une telle machine, il faut des bons points à distribuer, il faut donc commencer par en créer. Mais qui donc va pouvoir faire cet acte indispensable et fondateur ?
Celui qui aura ce pouvoir obtiendra tout pouvoir de décider de l'avenir du monde. En effet puisque lui et lui seul pourra toujours continuer d'attribuer des points de valeurs aux choses de ce monde, alors lui seul sera en capacité d'imposer sa vision du monde, par sa vision de la valeur des choses (dans le futur il y aura beaucoup de ce qui est peu cher et peu de ce qui est cher). Or on l'a dit, les échanges économiques “coulent” tant que les valeurs et donc les points de vue diffèrent, donc un tel système se fige inexorablement.
3/ C'est pourquoi donner à l'État seul cette capacité à créer ultimement la valeur, fige et freine le développement du monde ainsi que sa transformation. Il n'est donc pas souhaitable que l'État seul ni personne en particulier ne puisse créer la monnaie. C'est pourquoi dans le système actuel, tout le monde sans distinction crée la monnaie, mais sans le savoir, tout simplement en allant à la banque et en contractant un emprunt. Il n'y a en réalité pas d'emprunt, car la monnaie est en réalité créée par l'acte de signer une reconnaissance de dette et l'engagement de rembourser. C'est donc l'acte lui-même qui attribue aux “bons points” une valeur.[1]
Donc, dans un tel système, plus y a de monnaie, plus il y a de … quoi ? Est-ce que la monnaie est égale à la richesse ? Non ! Puisque la monnaie coule en direction inverse des potentiels de valeur, alors la monnaie n'est pas une représentation de valeur, mais bien de l'inverse de la valeur. La monnaie est une valeur négative, une anti-valeur. C'est pourquoi on la crée en souscrivant une dette.
4/ Je rappelle que lorsque le courant électrique dans un fil “coule” vers la droite, les électrons se déplacent en réalité en direction inverse, vers la gauche. C'est pourquoi on considère qu'ils ont une charge négative.
Je rappelle aussi que lorsque dans un foule compacte un espace apparaît à un endroit, le “creux” se déplace de proche en proche en direction inverse du déplacement de chaque individu. Ce qui est particulièrement visible sur les lignes de départ des Marathons et a même été étudié et modélisé[2][3].
5/ Donc, mais quel est le lien avec la dette, me direz-vous ? Et bien il faut comprendre de ce qui précède que plus les individus sont riches en monnaie, moins ils sont riches de valeur, donc plus la société est riche en valeur … à leur dépend ! Si quelqu'un a accumulé beaucoup de monnaie, c'est donc parce que la société a créé beaucoup de dette envers lui, donc qu'elle lui est redevable… en valeur.
La quantité de monnaie qui existe dans une économie n'est donc pas égale à la quantité de richesse qui est disponible, mais à une quantité de richesse qui n'a pas été distribuée.
6/ Une “grosse” économie n'est donc pas un marqueur de puissance, mais de déséquilibre. Et c'est un problème d'inégalité “envers les riches” (riches en dette, càd riches en valeur négative) et non pas envers les pauvres. Mais pour que le problème diminue, il faudrait que les riches dépensent, or ils ne le font pas puisque par définition, sont riches ceux qui dépensent moins qu'ils ne gagnent.
Donc comment régler le problème ? Comment forcer les riches à dépenser ? Et bien c'est simple, il faut dévaloriser la monnaie continument. Plus il y a de riches, plus il faut créer de dette pour dévaloriser la monnaie qu'ils ont entre les mains et les forcer ainsi à dépenser celle qu'ils ont.
7/ C'est donc ce que fait l'État. L'État crée en permanence toute la dette nécessaire pour obtenir une faible inflation (positive) pour compenser exactement la volonté de toute la riche population a vouloir stocker l'argent en épargnant.
Mais qui est le “riche” dans cette histoire, qui pose problème en stockant la dette ? Et bien le riche c'est vous, c'est moi, c'est toute personne qui a un compte en banque et un compte épargne qui affiche une valeur positive non nulle. Un riche est un épargnant. Un épargnant est un riche.
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La dette d'État n'est donc pas un problème, elle est le reflet d'un problème qui a été créé par chacun par sa volonté de sécurité financière, que chacun soit une personne, une société ou une institution.
Et la dette d'État est une solution à ce problème. Mais ça, personne ne vous le dira…
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En bonus, cette petite vidéo explicative réalisée par Gérard Foucher, auteur du livre “Les Secrets de la Monnaie”, un excellent livre qui explique tout ça très très bien :