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Quand on naît, on apprend pas une “nouvelle langue” en recevant un cours magistral, où la grammaire de la langue est expliquée, où le vocabulaire du langage est détaillé, et où des exercices pratiques sont régulièrement demandés. Cette méthode d'éducation échoue.
On naît et on entend des phrases, toutes faites, “qui fonctionnent”. Des phrases utiles, que l'on peut apprendre en réutilisant, en modifiant, en voyant les conséquences directes des modifications qu'on apporte. On n'apprend pas une langue, mais on se l'approprie, on devient ce qu'elle est et on finit par penser par elle, comme elle : le chemin de notre conscience devient le chemin que la langue qu'on utilise nous permet d'avoir.
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Donc de même, un nouveau langage de programmation doit être “appris” par osmose, par présentation de code utile et qui fonctionne, par modification de ce code, et par observation des conséquences directes sur les résultats obtenus. Le chemin de conscience d'un bon développeur doit être celui de la langue de programmation qu'il utilise, ni plus ni moins. C'est ce que j'appelle “être courant en programmation”.
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Il vaut mieux savoir comment traduire précisément dans une langue donnée une idée qu'on a, que de savoir justifier cette traduction. Et ceci est valable également en programmation. Une maîtrise totale d'une langue (parlé) ou d'un langage (de programmation) est une activité totalement inconsciente.