C'est ce qu'on appelle un “trou noir”.

La gravité n'est pas une cause, comme Newton l'avait pensé, ce n'est pas une force. L'effet que l'on observe est en réalité la conséquence d'une déformation de l'espace-temps, une déformation de la fabrique du monde physique.

Car ce monde n'est pas Galiléen, il n'est pas rigide tel qu'on le voit, il se déforme. C'est la quantité de déformation qui crée/est la “gravité”. Ce qu'il y a en réalité c'est un champ de potentiel dans un espace (vectoriel) à 4 dimensions qu'on appelle “espace-temps”, dans lequel la gravité (c'est à dire “ce qui compte pour nous”) est la pente de ce champ.

Or pour calculer une pente, on divise la hauteur d'un segment par la largeur de sa base, donc quand cette largeur approche zéro, la pente tend vers l'infini.

Que peut-on en déduire ? Que l'effort nécessaire pour franchir ce puit de potentiel étant infini, qu'aucun effort ne permet de s'échapper d'un tel puit. Si une gravité normale correspond à une pente, un trou noir correspond à une paroi verticale, ce n'est plus une pente.

Une gravité infinie est donc infranchissable, c'est une discontinuité. Elle déchire l'univers en 2 : il y a l'extérieur, qui est notre univers, et l'intérieur, qui est en quelque sorte un autre univers.