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L'écriture inclusive est un.e absurd.ité.e.s san.s nom.s !
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Et c'est non seulement absurd.e, c'est aussi inutil.e, illisibl.e, idio.t.(e), injustifié.e, et jamais je n'utilise.rai cet.te technologi.e barbar.e ! Vou.s pouve.z compte.r su.r moi.e.
Tout d'abord parce que la notion de “genre” en biologie n'est pas définie comme l'idée simple qu'on s'en fait. Le blob a par exemple 720 genres différents, voulez-vous essayer d'inclure ça dans votre écriture, qu'on rigole un peu ? “au coin de la rue, les blobs manifestant.e.a.b.c.d.e.f.g…(…)z1.z2.z3…(…)Ω1.Ω2.Ω3…(…)π1.π2.π3…(…)”
On gagne vraiment en clarté.s et en compréhension.s, n'est-ce pa.s ?
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Il faut un peu redescendre sur terre. Le “genre” ajouté dans la langue, est certainement venu comme une poésie, une commodité pratique qui aidait les conteurs à peindre une situation avec plus de précision tout en utilisant moins de mots. Le passage au “genre” dans les mots courants a dû être ressenti à l'époque de son invention comme le passage de la télévision muette à la celle avec du son, ou de la télévision noir et blanc à la couleur, ou de la télé en 2 dimensions à la télé en 3 dimensions, etc. Puis c'est devenu un fardeau. Aujourd'hui, ce “passage au genre” n'a plus aucun sens et doit être aboli, mais les gens n'y ont semble-t-il pas encore pensé, nous n'avons pourtant plus de conteurs !
Le “genre” masculin n'existe pas dans la langue, le seul “genre” qui existe vraiment c'est le féminin, car l'absence de féminin est en réalité une absence de genre, c'est un genre “neutre”. D'ailleurs tous habitants de pays qui ne font pas cette distinction sur les mots courants doivent réellement se contorsionner l'esprit pour réussir à parler français, je pense aux anglophones par exemple. Pour eux, il est clair qu'un mot courant n'a pas de genre : “What did you do yesterday?” - “I was with my friend” (“il” ou “elle” ?)
Pourquoi dit-on “un crapaud” mais “une grenouille” ? “un escargot” mais “une limace” ? “un vagin” mais “une verge” ? “un trou” mais “une poutre” ? “un carreau d'arbalète” mais “une flèche” ? “un pistile" mais “une étamine” ? (pour rappel, le pistile est la partie femelle de la fleur et l'étamine est la partie mâle)… et “un ovule" ?? Ça ne fait aucun sens, ça n'en a jamais fait, et ça n'en fera jamais aucun.
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C'est juste un écho du passé, un passé qu'il faut maintenant dépasser, si on veut ne pas toujours trainer avec nous et continuer de faire vivre toutes nos erreurs passées. La façon dont on pense influe sur la façon dont on perçoit le monde, et sur la façon dont en réaction, on agit. Il est donc indispensable de corriger notre langue, si on veut corriger nos façons de penser et d'agir.
Le monde ne va pas s'écrouler quand on aura fait disparaitre le “genre”, c'est à dire le féminin, de l'oral et de l'écrit. Ce sera juste un monde plus juste, tout comme le recrutement dans les entreprises est plus juste quand les CVs sont anonymes, ça a été prouvé dans une bonne cinquantaine d'études différentes.
L'écriture inclusive est une mauvaise solution à un problème réel, de discrimination. Pour régler ce problème, c'est le “genre” qui doit être supprimé, donc c'est le féminin qui doit être supprimé. Le “genre” masculin n'a jamais existé, c'est une illusion.